Les résultats des élections européennes renforcent les enjeux autour de l’évaluation des fournisseurs
Les élections européennes viennent de s’achever et les premiers enseignements à l’échelle de l’Union démontrent des impacts significatifs à venir notamment en ce qui concerne les relations entre les donneurs d’ordre privés et publics et leurs fournisseurs. La forte participation , au regard des prévisions, vient légitimer davantage encore les grands équilibres et orientations à venir.
Les élections européennes, qui ont eu lieu le 9 juin dernier, sont riches d’enseignements. Le taux de participation est élevé déjouant les pronostics qui annonçaient un scrutin marqué par l’abstention. Le taux de participation a enregistré une très légère progression par rapport à 2019, pour s’établir à 51,08% des quelque 360 millions d’électeurs appelés aux urnes, selon les estimations du Parlement européen récemment publiées.
Quant au nouveau parlement et dans l’attente des alliances et autres mouvements des partis présents, il en ressort que la droite reste la première ligne politique dans un contexte de renforcement de l’extrême droite et de perte de vitesse des verts, venant probablement rebattre les cartes de la stratégie environnementale et sociale de l’Europe. Une ambition qui ne semble pas remise en cause mais dont les déclinaisons pourraient significativement évoluer.
Les difficiles négociations autour de la Directive CSRD mais surtout autour de la Directive CS3D présageaient de cette situation. En l’occurrence, d’une part un ajustement des exigences de durabilité en cohérence avec la mondialisation et les enjeux de compétitivité et d’autre part l’émergence d’un protectionnisme européen et d’une réelle réciprocité dans les accords de libres-échanges. Les deux sujets, étant, nous le verrons étroitement liés.
La pression sur l’exemplarité des donneurs d’ordre et des entreprises devrait désormais dépasser le cadre réglementaire pour toucher au réputationnel notamment par un développement du « Name and Shame ». La peur du tweet ayant dépassé la peur du juge, même communautaire !
La connaissance précise de ses fournisseurs et leur suivi dans un contexte de protectionnisme européen et de réciprocité dans les accords mondiaux devient obligatoire. Les obligations en matière de reporting vont s’accroître au sein de l’Union, y compris sous la pression des investisseurs plus regardant notamment sur les engagements ESG des entreprises et leur écosystème de fournisseurs.
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