Mesurer l’impact financier des achats de sa structure sur l’économie locale
Christophe Lancien, responsable du service commande publique de Nantes Métropole Habitat, évoque l’intérêt d’avoir un rapport d’empreinte économique pour piloter la performance des actions
Commençons par quelques mots pour vous présenter…
Christophe Lancien, responsable du service commande publique de Nantes Métropole Habitat, Office Public de l’Habitat de la métropole nantaise constitué d’un patrimoine de 25 000 logements avec 40 000 locataires. Nantes Métropole Habitat loge 1 Nantais sur 6.
Comment définiriez-vous l’empreinte économique ?
L’empreinte économique, c’est pouvoir bénéficier avant tout d’un « observatoire fournisseurs » fiable avec des données structurées autour d’un panel très varié de plus de 500 fournisseurs titulaires de marchés.
Il est possible connaître ainsi la répartition de cet échantillonnage parmi les grandes catégories d’entreprises et les montants d’achats correspondants d’une année sur l’autre.
Ces éléments de comparaison sont importants afin d’identifier d’éventuels écarts.
L’empreinte économique, c’est aussi mesurer l’impact financier des achats de sa structure sur l’économie locale à une échelle départementale voire régionale.
Ces deux approches plus récentes complètent donc les indicateurs de pilotage et de performance existants mis en œuvre au titre de la politique d’achat de l’Office.
D’où est venu le besoin de disposer de ce rapport ?
Lors de la présentation de bilans annuels et de rapports d’activités en lien avec la Commande Publique, les données dédiées aux fournisseurs venaient à manquer alors que ces derniers sont des acteurs majeurs au cœur des activités de l’Office et du territoire métropolitain.
Recueillir des informations et obtenir une synthèse sur ses fournisseurs, savoir précisément dans quelles proportions les achats de l’Office peuvent profiter aux TPE et PME ou aux autres catégories, était un exercice particulièrement difficile à mettre en pratique.
En supplément du logiciel de conformité juridique des fournisseurs, e-Attestations se présente donc comme un facilitateur de consolidation de la base de données fournisseurs en proposant un service d’empreinte économique « sur-mesure » aux maîtres d’ouvrage.
Bénéficiiez-vous d’autres rapports de ce type auparavant ?
Non. Nous disposons du rapport d’empreinte économique produit par e-Attestations depuis 2 ans.
Quelle est sa principale utilité ?
Cet outil peut servir aussi bien pour une restitution d’éléments de bilan annuel interne que pour une communication institutionnelle interne ou externe.
Cela a été notamment le cas pour une rencontre fournisseurs organisée en 2016 et auprès d’organisations professionnelles du bâtiment.
Ainsi, certains modes de dévolution de travaux (marchés globaux entreprise générale et de conception-réalisation) peuvent impacter sensiblement les catégories d’entreprises et ce, au détriment des TPE/PME. L’outil sert donc à vérifier si les équilibres sont bien préservés.
L’utilisation du rapport d’empreinte économique permet-il aux collectivités locales d’ajuster et de justifier leurs politiques ?
Cet outil, en tant qu’indicateur parmi d’autres, permet d’identifier les éventuels écarts et d’infléchir certaines actions.
Quels autres constats permet ce rapport ?
Nous suivons l’évolution de la clause d’insertion professionnelle dans les marchés via un indicateur indépendant du rapport d’empreinte économique.
Ainsi, pour 2016, 40% des marchés lancés par l’Office (toutes natures de marchés confondus) intégraient, en partenariat avec le service insertion de Nantes Métropole, une clause d’insertion professionnelle.
Trois atouts clés pour décrire le rapport d’empreinte économique
Un outil d’optimisation de la relation fournisseurs
Un outil de consolidation de la base de données fournisseurs
Un outil de communication interne et externe de la politique d’achat de la structure